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Film streaming L'auberge rouge 1440p

l'auberge de Peyrebeille

Le lieu-dit Peyrebeille
est situé sur la RN 102 à 6 km de Lanarce, commune dont il fait partie. Au XVIe siècle les moines de Mazan y établirent une maison afin que les voyageurs puissent se restaurer et se reposer.


La pierre plantée "Peyre Abelhe " (abelhe en occitan. troupeau d’estive) qui se trouve sur le parking date du passage des transhumances (l’auberge se trouve sur la draille qui venait de Loubaresse), elle marquerait l’intersection des limites de trois communautés. Lanarce, Issanlas et Lavillate).

Il existe une importante littérature sur ce lieu et son auberge, entre les innombrables versions la vérité est parfois difficile à trouver. Une certitude, cela se passe au début du XIXe siècle. les tenanciers s’appelaient Pierre Martin-Blanc (ou encore Pierre Pertille dit «le Rouge») et sa femme Marie Breysse (dit «Mal Blanchie») ; leur domestique Jean Rochette (dit «Fétiche»). Partout on dit d'eux qu’ils étaient très accueillants, secourables envers les misérables, les mendiants et les vagabonds. Leur table était connue et le voyageur n’hésitait pas à y faire halte pour se restaurer.

Mais au milieu de la nuit, nos bons aubergistes se transformaient en
cruels assassins et en détrousseurs
de bourses. pendant que l’un tenait fermement la victime endormie, l’autre lui maintenait la bouche ouverte tandis que le troisième y versait de l’huile bouillante ou du plomb fondu.
Le groupe aurait fait disparaître les cadavres de leurs victimes en les brûlant dans le four de la cuisine ou en faisant croire qu'ils étaient morts de froid dans la neige sur le plateau.

L’affaire fut révélée par un vagabond qui dormait dans la grange. Des cris horribles le tirèrent de sa couche pour apercevoir à la dérobée l’épouvantable scène qui se déroulait régulièrement à l’Auberge Rouge. Les gendarmes prévenus, le trio infernal est arrêté puis conduit devant la Cour d’Assises à Privas.
Le procès fit grand bruit, bien au-delà de l’Ardèche tant on avait atteint les limites de l’ignominie. 10 ans de forfaits, 53 victimes dont un préfet et le Juge de Paix de Coucouron.

Les aubergistes n’ont jamais avoué. Le Procureur du Roi les condamna tous les trois à la peine de mort. Ils furent guillotinés le 2 octobre 1833. L’exécution attira plus de 30 000 personnes venues de toute l’Ardèche mais aussi de Lozère et de la Haute-Loire.

L’histoire de l’Auberge Rouge resta longtemps dans les esprits, entretenue par les nombreuses complaintes chantées pendant les foires et les veillées. Elle inspira nombre de romanciers et de réalisateurs ; parmi les plus contemporains, en 1951 le film du réalisateur Claude Autant-Lara interprété par Fernandel et Françoise Rosay, en 2006 Gérard Krawczyk réalisa un remake avec pour acteurs principaux Christian Clavier, Josiane Balasko et Gérard Jugnot.

En 2003 les éditions Pocket publient "L'Auberge Rouge, l'Enigme de Peyrebeille " de Michel Peyramaure. S’appuyant sur les archives du temps, fouillant les témoignages et décryptant les minutes du procès, le romancier nous en fait le récit au plus près de la vérité historique, et met en scène tous les acteurs du drame.

L'actuel bâtiment n'a guère été modifié depuis 1831, il abrite aujourd'hui un musée que l'on peut visiter

et qui conserve le mobilier et les décors de l'époque.

Tarif. adultes 4€ - enfant de 8 à 12 ans 2€

Tél. 04 66 69 47 51